« Sou schmaacht Lëtzebuerg » : En soutien aux producteurs locaux
Le Luxembourg est un pays d’agriculteurs, de viticulteurs et d’horticulteurs, mais privilégiez-vous leurs produits lors de vos achats ? Depuis 2009, la campagne de sensibilisation et d’information « Sou schmaacht Lëtzebuerg » s’attelle à informer les consommateurs sur leur diversité, comme nous l’explique Ghislaine Soisson, chef de projet de la campagne.
« Sou schmaacht Lëtzebuerg » est une campagne qui met à l’honneur les produits issus du terroir luxembourgeois. Diriezvous que depuis quelques années elle a trouvé sa raison d’être ?
Je le crois car les consommateurs sont de plus en plus sensibles et sensibilisés aux circuits courts, donc locaux, et aux produits de saison. Cette campagne, initiée en 2009 par la Chambre d’Agriculture, en étroite collaboration avec le ministère de l’Agriculture, était inédite à cette époque, car les consommateurs n’étaient pas aussi attentifs qu’aujourd’hui à la provenance des produits. Malgré cela beaucoup reste à faire, car si la viande, les produits laitiers, les vins et crémants, les eaux-de-vie… luxembourgeois sont connus et appréciés des consommateurs, de nombreux producteurs se sont diversifiés au cours des dernières années et ont développé de très beaux produits qui méritent d’être mis en évidence, et que cette campagne nous permet de relayer auprès des consommateurs sur notre site www.sou-schmaacht.letzebuerg.lu, via des mises à jours régulières, des portraits de producteurs, des adresses où acheter/ déguster les produits près de chez eux ainsi que des recettes, ou encore via notre newsletter qui met en avant les produits, les événements proposés par les producteurs, des informations sur les achats sans intermédiaire ou en commerce, etc.
La campagne a aussi comme objectif d’encourager les producteurs locaux à se diversifier…
En effet, c’est un autre objectif de la campagne. En tant que Chambre d’Agriculture, nous y contribuons au quotidien en étudiant la récurrence des demandes, qu’elles émanent des particuliers ou des professionnels, pour mettre sur pied une filière du/des produits qui ont été sollicités et qui pourra rencontrer l’offre et la demande de ce(s) produit(s) au niveau national. Bien entendu, s’inscrivent aussi en filigrane d’autres enjeux comme la protection des emplois en zone rurale et dans le secteur de la transformation, des exploitations à caractère familial et la conservation du caractère typique de nos paysages ruraux.
« Via notre convention « Gastronomie », nous invitons la restauration et les cantines d’entreprises à privilégier les produits locaux dans l’élaboration de leurs plats. »
La restauration et les cantines d’entreprises sont également visées par la campagne…
Elles sont un maillon important de la chaîne du « consommez local ». Via notre convention « Gastronomie », nous les invitons à privilégier les produits locaux dans l’élaboration de leurs plats. La convention « Gastronomie » compte aujourd’hui près de 200 établissements signataires qui s’engagent à proposer des menus à partir de matières premières locales ainsi que des boissons. Pour un établissement de type restauration collective, cet engagement se traduit par l’offre de 2 plats/menus SSL cuisinés par semaine et l’offre régulière de produits de saison SSL (viande, produits laitiers, boulangerie, boissons, tisanes, miel…). Le logo « Sou schmaacht Lëtzebuerg » permet au consommateur de reconnaître les établissements signataires, qui doivent l’apposer de manière bien visible. Tous les adhérents sont également repris sur notre site Internet, avec une page dédiée pour chacun d’entre eux.
Les fêtes de fin d’année arrivent dans quelques semaines, avez-vous un message particulier ?
Je pense notamment aux paniers garnis. Au lieu de les commander dans les pays voisins, voire d’une provenance encore plus lointaine en les achetant sur Internet, ce serait une belle action que de mettre en avant le travail des professionnels luxembourgeois. Grâce à leur traçabilité, aux circuits courts et à leur qualité, les produits de notre terroir raviront les gourmands et les gourmets tout en respectant l’environnement.
Propos recueillis par Isabelle Couset