INOWAI, l’immobilier qui bouge !
Avec des investissements dans l’immobilier européen qui atteignent un niveau record, la nouvelle édition du salon international MIPIM, qui se tient actuellement à Cannes, du 15 au 18 mars, arrive à un moment crucial pour le secteur. Rencontre avec le Managing Director d’INOWAI, Jean-Nicolas Montrieux, pour comprendre les enjeux à venir.
Vous avez décidé de vous rendre à Cannes à vélo ! Pourquoi ce choix ? Expliquez- nous cette aventure...
Aussi surprenant que cela puisse paraître, c’est un des moments que j’attends le plus dans l’année. La simple idée de pouvoir me déplacer uniquement à la force de mes jambes sur une telle distance me fascine et me donne des idées de voyage, mon rêve ultime étant de faire le tour d’Europe. Cette aventure donne aussi l’opportunité unique de vivre, dans l’effort, des moments intenses avec des personnes qui partagent ma passion pour l’immobilier. Enfin, tout cela est fait au bénéfice d’une cause qui m’est chère, la lutte contre le cancer pour laquelle nous avons déjà levé plus de 25.000 EUR à deux semaines du départ.
Quel(s) enjeu(x) pour le Luxembourg de participer au MIPIM à Cannes ?
Malgré sa petite taille, le Luxembourg s’est placé sur la carte mondiale dans de nombreux domaines dont la finance. Cela a créé un marché immobilier très dynamique, orienté à l’international. Il est logique que le Luxembourg fasse valoir ses atouts à cet événement majeur du secteur.
Dans cette édition 2022 du salon, un accent particulier sera mis sur les moyens d'intégrer les critères ESG dans les stratégies d'investissements durables. Est-ce un défi que doit encore relever le secteur ?
Oui, certainement. Même si nous sentons une prise de conscience autour de ces critères, il faut encore changer de paradigme vers un monde immobilier plus responsable. Dans le futur, les critères ESG vont être au centre de tous les projets immobiliers, avant tout parce que les investisseurs sont devenus demandeurs et que ce sont évidemment eux qui guident le marché. Je pense d’ailleurs qu’ils constituent une formidable opportunité de croissance et de progrès pour le secteur immobilier. Il faudra toutefois que le secteur se réinvente, change ses habitudes et développe de nouvelles compétences.
Le MIPIM, notamment avec son pendant « PropTech », intègre de plus en plus la digitalisation du secteur. Comment appréhendez-vous ce tournant ?
Comme pour les critères ESG, je suis convaincu qu’il s’agit à nouveau d’une opportunité de croissance pour le secteur. Les PropTech mettent à disposition de formidables outils qui permettent de révolutionner les manières de construire, maintenir, gérer, financer ou encore réaliser des transactions immobilières. C’est très large et ces nouvelles approches permettent également de mettre à disposition d’énormes quantités de données. Les datas offrent l’opportunité, d’une part, d’améliorer les relations entre l’immeuble, son environnement et ses occupants et constituent, d’autre part, une source de nouveaux revenus non négligeables pour les entreprises qui les maîtriseront.
Ces sujets résonnent-ils déjà au Luxembourg ?
Les secteurs concernés sont à l’écoute et le Luxembourg est généralement assez avant-gardiste sur les nouvelles tendances en les transformant en opportunités d’affaires potentielles. Le pays essaye de mettre à disposition l’infrastructure et le cadre légal pour les exploiter au mieux. Je dirais que ce qui nous manque le plus aujourd’hui, ce sont les personnes qui développent les nouvelles compétences nécessaires dans les entreprises. Le manque de main-d’œuvre se fait ressentir, il est vraiment temps d’agir pour y remédier.