Le distanciel s’est installé durablement dans le paysage de la formation professionnelle continue depuis maintenant deux ans et il fait partie entière des plans de formation des entreprises et administrations luxembourgeoises. E-learning, cours en distanciel ou classe virtuelle, blended learning, toutes ces formules cohabitent pour permettre au mieux le développement des compétences des salariés.

Il reste cependant des pistes d’amélioration pour un apprentissage efficient : en effet, il s’agit de trouver l’équilibre entre un apprentissage source de « plaisir d’apprendre » plutôt que stress du « devoir apprendre » et l’acquisition réelle de nouvelles compétences. De nombreux apprenants vivent encore la formation à distance comme une contrainte. Le constat est posé : les conditions de l’apprentissage en distanciel ne sont pas toujours optimales (manque d’espaces dédiés en entreprise, matériel pas toujours adapté, poste de travail en open space, télétravail dans son salon ou sa cuisine...).

Au bureau, comme dans les autres lieux, les formations à distance demandent une concentration accrue, et cela quelles que soient les conditions de travail auxquelles l’apprenant est confronté. Nos formateurs ont vu des apprenants répondre au téléphone, échanger avec leur responsable ou éteindre leur caméra pour éviter de voir des collègues installés derrière eux dans l’open space. L’appre nant semble davantage préoccupé par son environnement que par la formation. Dans le cas des formations en classe virtuelle, si les conditions environnementales de travail empêchent un isolement intellectuel, visuel ou sonore, l’apprenant a du mal à intervenir, participer, poser des questions. Il se désengage progressivement de la formation, voire de son parcours par une implication de plus en plus limitée.

Le formateur, de son côté, a également du mal à capter l’attention et à garder l’apprenant motivé tout au long de la session. Ceci peut alors contribuer à une lassitude des deux côtés et engendrer des frustrations et des incompréhensions de part et d’autre.

Deux questions se posent alors

Quels sont les axes d’amélioration pour s’assurer de la réussite de sessions de ce type ? Quel est le cadre à poser et comment peut-on réellement évaluer les acquis de la formation dans ces conditions ? Il devient essentiel, pour les entreprises, de réfléchir davantage aux conditions qu’elles offrent aux apprenants pour assimiler les connaissances dispensées en distanciel d’une manière aussi efficace qu’en présentiel. Elles doivent créer les conditions d’isolement intellectuel et s’assurer que la personne bénéficiant de ce type d’enseignement sera apte à le suivre sous cette forme. D’autres conditions sont également nécessaires pour assurer le succès d’une formation à distance : tenir compte des objectifs pédagogiques à atteindre, de la cible, des conditions matérielles et didactiques d’apprentissage, assurer le suivi technique et pédagogique, évaluer les acquis.

Tous ces éléments doivent être réfléchis, dès la constitution du plan de formation et la définition des besoins. C’est un véritable projet en soi. Le responsable de formation ou RH doit s’assurer que le cadre, qu’il soit dans l’environnement professionnel ou privé, offre des conditions optimales de réalisation afin de garantir l’investissement formation de l’entreprise. C’est aussi créer de nouvelles habitudes d’apprentissage. Les salariés doivent « réapprendre à apprendre », c’est-à-dire réapprendre à communiquer avec les autres apprenants, organiser leur espace de travail, communiquer sur leur planning de formation, s’isoler...

Le succès (équilibre entre plaisir d’apprendre et compétences réelles acquises) ne se mesure pas qu’au coût, qui est souvent le premier argument pour passer du présentiel au distanciel. Il se mesure aussi dans la motivation de l’apprenant à participer à ce type de formation et dans la conception pédagogique du cours dispensé. Les contenus de formation doivent être adaptés au distanciel, en acceptant que pour une durée équivalente de formation ils sont généralement moins ambitieux dans une classe virtuelle que dans une salle en présentiel. Même si l’autonomie et la flexiblité sont aujourd’hui synonymes du « à distance », acquérir de nouvelles connaissances via l’apprentissage à distance n’est pas donné à tout le monde. Accompagnez vos apprenants, comme vous le feriez pour les formations en présentiel.

Nos domaines de compétences Développement personnel – Management – RH & Formation – Relation client – Bureautique – Digital Marketing & CRM – AML pour PSF de support et autres professions – Développement de cours en ligne sur mesure.

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Valérie Maurer, chargée d’affaires - Managing  Partner, REVAL Consulting S.A.
Valérie Maurer, chargée d’affaires - Managing Partner, REVAL Consulting S.A.